La CGT-INRA s'adresse à tous les personnels travaillant à l'INRA

site de la CGT-INRA : https://intranet.inra.fr/cgt
ou en Internet : http://www.inra.cgt.fr/

Message du 15 septembre 2008
version imprimable

Consortium de la Direction Générale :

exigeons la concertation,
soutenons l'opposition de la CGT-Inra

Devant le Conseil Scientifique National (CSN) de l'INRA réuni le 12 septembre, la Direction Générale (DG) persiste dans son refus de consulter les personnels sur sa contribution au projet de constitution d'un consortium INRA-CIRAD-Écoles Agronomiques.

Instance consultative devant se prononcer sur l'ensemble de la politique scientifique de l'organisme, le CSN est composé, outre des membres de droit (issus de la DG et des ministères de tutelle) de neuf membres nommés parmi des personnalités scientifiques extérieures et de neuf membres élus par les agents de catégorie A (de AI à DR) de l'INRA.

Strictement limité à un échange de vues, l'examen de la proposition de la DG pour un consortium, sous forme d'un Etablissement Public de Coopération Scientifique (EPCS), n'a fait l'objet d'aucun vote. Tout au plus, les membres du CSN présents ont-ils pu exprimer les remarques qui leur venaient à la lecture d'un document élaboré par la DG seule et que seule, elle présentera en son nom comme contribution à la mission Chevassus-au-Louis. Aucune autre forme de consultation n'est envisagée par la DG pour un projet qui bouleversera profondément l'INRA. Seul un point d'information est prévu au CTP du 17 septembre, rien de plus.

La mobilisation des chercheurs, des ingénieurs et des techniciens est donc plus que jamais nécessaire pour que leur opinion soit prise en compte. Aujourd'hui, la confiscation de la réflexion sur la stratégie de l'INRA par la DG et quelques cadres bien informés devient insupportable. Chaque jour, le carriérisme et le conformisme progressent au détriment du débat scientifique et finissent par empêcher l'Institut de véritablement innover dans le champ de ses missions. Ce projet très pernicieux de consortium en témoigne une fois de plus.

Si la DG et le président du CSN ont fait en sorte que l'opinion du CSN ne puisse se formaliser, il a pourtant été possible d'entendre un jugement sévère à plusieurs voix sur un texte aux perspectives très inquiétantes ; un texte avec beaucoup de questions en suspens, auxquelles aucune réponse n'a été apportée. Par exemple, il laisse entrevoir la fusion pure et simple des organismes membres du consortium, même si cela « n'est pas envisagé dans un premier temps » (sic). D'autant plus qu'un EPCS est une structure pérenne, mise en place par décret (prévu pour la fin 2008 !) et dont les membres ne peuvent pas se retirer. Combiné avec les propositions des rapports Schwartz et Hoffmann, nous allons droit vers la disparition du statut de chercheur à temps plein et la précarité généralisée quelque soit le corps d'appartenance.

La capacité d'une grosse structure d'enseignement-recherche à réconcilier les étudiants avec la recherche a été fortement mise en doute par plusieurs intervenants qui soulignaient que la cause de la désaffection des jeunes pour la science était bien ailleurs (notamment dans les bas salaires et le manque de reconnaissance des formations de troisième cycle au niveau des carrières, à commencer dans la Fonction publique).

Une des personnalités du conseil extérieures à l'INRA travaille à Wageningen (Pays-Bas), où une opération semblable avait été montrée en exemple par la DG. Notre collègue a témoigné de l'incapacité de ces rapprochements technocratiques à faire émerger davantage de projets communs entre université et recherche et elle a souligné combien il était naïf de croire qu'une superstructure amène les organismes fondateurs à mieux travailler ensemble.

Pour leur part; les élus parrainés par la CGT-Inra au CSN et son représentant se sont élevés contre le déni de démocratie du processus en cours. Ils ont insisté sur le fait que le CSN devrait au contraire refuser de se laisser déposséder de ses capacités d'intervention, comme cela résulterait de la mise en place de ce consortium dont la gouvernance est des plus floue. Ils ont souligné le danger que représente le projet pour les centres et sites INRA non associés à des pôles d'enseignement agronomique qui naturellement draineront la plupart des moyens. Ils ont pointé les incohérences entre les objectifs et le projet qui laisse de côté le pôle Ile-de-France et le CEMAGREF. Ils ont dénoncé le caractère dangereux de tels montages dans un contexte où le gouvernement veut supprimer en 2009 : 450 emplois de titulaires dans l'enseignement supérieur et 450 dans les établissements de recherche !

Plus que jamais, la CGT-Inra appelle les personnels à reprendre la main et à se mobiliser contre ce projet qui les entraîne vers plus de précarité, moins de moyens et les éloigne d'une véritable recherche scientifique au service des citoyens.

 

Adressez-vous à la Direction Générale d'ici au CTP du 17 septembre, en envoyant des motions d'assemblées générales, ou en donnant votre accord individuel à cgt@inra.fr, aux positions suivantes  :

• le rejet du consortium

• le maintien de l'intégrité et des compétences de l'EPST INRA et sa non inclusion dans un EPCS,

• le renouvellement de tous les postes libérés par les départs en retraite,

• le maintien du soutien de base récurrent comme moyen primordial de fonctionnement des unités,

• le maintien du statut de titulaires et pour les personnels actuels et pour ceux à recruter (chercheurs, ingénieurs et techniciens),

• le rejet sans appel des rapports Schwartz et Hoffmann comme la volonté de notre PDG d'introduire des « primes d'excellence »,

• l'intégration dans les corps actuels des agents non titulaires selon un plan d'intégration négocié,

• l'amélioration substantielle du pouvoir d'achat, par la revalorisation de la grille indiciaire, non par des primes « à la tête du client »,

• la restauration du débat dans les instances de consultation et de décision de l'INRA.

Exigeons tous ensemble qu'une discussion soit ouverte dans tous les conseils de centres et de départements avant toute décision définitive, c'est la moindre des choses ! 

Version imprimable en direction du CTP du 17 septembre.

n° fax DG : 01 42 75 90 55 et/ou e-mail DG : Marion.Guillou@paris.inra.fr

 

Pour en savoir plus

Sur la réorganisation de la recherche agronomique

Lire la lettre de mission de M. Chevassus-au-Louis

Lire la contribution de l'INRA à la mission de M. Chevassus-au-Louis

Notre analyse

Attractivité des carrières des personnels de la Recherche et de l'Enseignement supérieur : la CGT rencontre le ministère au sujet des rapports Schwartz et Hoffmann

Une délégation de la FERC-CGT (SNTRS, FERC-Sup, CGT-Inra) et du Collectif confédéral « Recherche – Enseignement supérieur – Emploi » a été reçue mercredi 10 septembre par le chef de cabinet de Madame Pécresse, ministre de la Recherche et de l'Enseignement supérieur, pour discuter des recommandations émises dans les rapports Schwartz et Hoffmann, dans le cadre des réunions bilatérales syndicats-ministère organisées par ce dernier.

La CGT a exprimé son opposition au contenu de ces deux rapports, fondés sur l'individualisation des salaires et des carrières et sur leur gestion locale dans le cadre de la loi « LRU ». Elle a demandé au ministère d'afficher clairement ce qu'il entend retenir de ces rapports et exigé l'ouverture de réelles négociations sur carrières et salaires.

Le ministère s'est refusé à donner une quelconque réponse sur ce qu'il retient des deux rapports et sur ses intentions réelles. Il s'est également refusé à donner toute indication sur le budget 2009 tout en confirmant les 900 suppressions de postes d'ores et déjà annoncées dans la Recherche et l'Enseignement supérieur.

Le ministère a néanmoins affirmé qu'une phase de discussions s'ouvrirait après la réunion prévue le 18 septembre entre Madame Pécresse et tous les syndicats. Nous en prenons note, tout en se rappelant que les mêmes procédés et déclarations de principe avaient été faits avant la promulgation à la hussarde de la loi « LRU ».

En conséquence, les syndicats CGT de la Recherche et de l'Enseignement supérieur appellent les personnels à manifester le 18 septembre à 16 heures devant le ministère pour exiger la non prise en compte des rapports Schwartz et Hoffmann et l'ouverture de réelles négociations avec les syndicats sur carrières et salaires.

 

Pour en savoir plus, cliquer ici

Rejoignez la CGT-INRA - Bulletin d'adhésion

Cet envoi est autorisé par la note de service 2003-36.
Si vous ne souhaitez plus recevoir les messages des syndicats nationaux,
vous pouvez vous désabonner en vous connectant à l'application http://www.inra.fr/abonnements_syndicats
en utilisant votre login/mot de passe LDAP. Si vous ne connaissez pas votre login/mot de passe ldap, contactez l'équipe informatique de votre centre (EIC)