La CGT-INRA s'adresse à tous les personnels travaillant à l'INRA

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Message du 17 octobre 2012 - version imprimable

1720 SIGNATURES D'AGENTS INRA

pour dire à Mme G. Fioraso et à M. F. Houllier :
C'EST MAINTENANT QU'IL FAUT ROMPRE
AVEC LA POLITIQUE DE SARKOZY SUR LA RECHERCHE !

La CGT-INRA se félicite qu'à ce jour 1720 personnels de l'Institut aient déjà contresigné la lettre ouverte adressée à Geneviève Fioraso, la Ministre de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche, et au PDG de l'INRA, François Houllier. Ce nombre de signatures, recueillies en moins de 15 jours, est témoin des attentes fortes des agents de toutes catégories, titulaires et non-titulaires, pour que le gouvernement décide véritablement de mesures de rupture franche avec la politique recherche de Sarkozy-Pécresse, et non d'en replâtrer l'édifice.

Dans le même temps, le comité de pilotage INRA des Assises de la Recherche vient de rendre sa copie. Vous l'avez toutes et tous reçue. Sans mettre en cause l'intégrité des rédacteurs, le contenu de ce texte ne fait que confirmer les craintes qu'avait la CGT-INRA, craintes qui l'avait amenée à refuser de participer à ce processus. En effet, un tel exercice ne pouvait aboutir, en dépit des tentatives de certains ou des illusions d'autres, qu'en un texte de consensus minimal, très loin des mesures de rupture nécessaires à prendre vis-à-vis de la politique et des structures héritées du gouvernement Sarkozy.

Si l'on excepte la suppression de la PES- difficilement contestable car plébiscitée par la masse des personnels-, toutes les autres mesures préconisées ont le goût- et l'amertume- de la continuité : maintien de l'ANR, de l'AERES, du CIR, des pôles de compétitivité, d'Agreenium, des méta-programmes, des IDEX,… certes, certes en les modulant… mais en les conservant ! En dépit des bons sentiments affichés, le chiffrage de la proportion des fonds récurrents nécessaires au bon fonctionnement des unités est toujours à attendre comme la définition d'un réel plan de titularisation de tous les non-titulaires occupant des fonctions pérennes.

Pire, le listage de toutes les propositions relevées au nom d'une soi-disant démocratie on ne peut plus formelle, où la parole d'un individu est censée égaler celle d'organisations représentatives, pourrait permettre au législateur de piocher des mesures pour le moins antagoniques à nos intérêts. Cela va d'une suggestion de renforcement du rôle 'managérial' des directeurs d'unité à celle d'une fusion des différents organismes de statuts différents (EPST, EPIC) intervenant dans le domaine de la recherche agronomique, en passant par la proposition de mise en place d'un 'statut' de CDI qui ne peut qu'aller à l'encontre de celui de titulaire, fragilisant encore plus l'ensemble des agents.

Comment aurait-il pu en être autrement dès l'instant où les auteurs du rapport concluent que 'le constat s'avère proche de celui des Etats Généraux de 2004' qui ont justement généré les différentes structures (ANR, AERES et autres) dont nous voulons aujourd'hui  nous débarrasser pour le plus grand bien de la recherche publique et de ses personnels !

La CGT n'entrera pas dans une querelle stérile de chiffres sur la représentativité de cette 'contribution' censée 'représenter' les personnels de l'INRA, d'autant que tout le monde a pu se rendre compte que les Assemblées Générales convoquées par la Direction de l'Institut et ses présidents de centres n'attiraient pas vraiment les foules  !

En revanche, les 1720 personnels qui ont contresigné, à la date du 17 octobre, la lettre ouverte sont fondés à demander à Mme Fioraso et M. Houllier leurs réponses sur chacun des points suivants :

1- Renforcer le statut de fonctionnaire d'État pour tous les personnels et refuser les transferts d'agents vers la fonction publique territoriale ( Régions) .

2-  Revaloriser la valeur du point d'indice de la Fonction Publique afin de rétablir a minima, le pouvoir d'achat de tous, fonctionnaires comme non-titulaires.

3-  Supprimer la Prime d'Excellence Scientifique qui nie le caractère collectif de la recherche.

4-  Revaloriser la valeur du point de sujétion, conformément aux engagements de la Direction Générale.

5-  Mettre en œuvre les mesures statutaires pour débloquer les carrières, en particulier, celles des techniciens et des assistants ingénieurs.

6-  Créer des emplois de titulaires et ouvrir des négociations sur un plan de titularisation de tous les agents non-titulaires qui occupent des fonctions permanentes. Obtenir le retrait immédiat de la lettre- circulaire de la Direction Générale de l'INRA de juillet 2011 limitant la durée des contrats de travail à quatre ans.

7-  Arrêter la Révision Générale des Politiques Publiques : moratoire généralisé des fusions de centres, de services, de départements, et d es restructurations d'unités et des installations expérimentales ; stopper les suppressions d'emplois.

8-  Rétablir le soutien de base des unités à un niveau leur permettant un réel fonctionnement (20.000 € de part-chercheur).

9-  Supprimer l'Agence d'Évaluation de la Recherche et de l'Enseignement Supérieur, l'Agence Nationale de la Recherche et le Crédit Impôt Recherche et redéployer les crédits vers les organismes de recherche.

10-  Arrêter immédiatement des processus de restructuration en cours notamment au travers des IDEX, en annulant les conventions déjà signées, en premier celle très symbolique du campus de Saclay.

Sur ces bases, la CGT-INRA vient de demander à Mme G. Fioraso et M. F.Houllier de recevoir au plus vite une délégation représentative des signataires de la lettre ouverte de chaque centre INRA.

Si vous voulez que votre voix pèse vraiment pour changer la politique précédente, signez la lettre ouverte si vous ne l'avez encore fait !

Si plus de 2000 agents de l'INRA s'en emparent,
le Ministère ne pourra se dérober !

Signatures à retourner au Syndicat National CGT-INRA
Fax : 01.39.02.14.50
ou Mail : cgt@inra.fr

Pour en savoir plus sur les positions de la CGT concernant les mesures à prendre dans la recherche et de l'enseignement supérieur : ici

 

 


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