Dans le même temps, le comité de pilotage INRA des Assises de la Recherche vient de rendre sa copie. Vous l'avez toutes et tous reçue. Sans mettre en cause l'intégrité des rédacteurs, le contenu de ce texte ne fait que confirmer les craintes qu'avait la CGT-INRA, craintes qui l'avait amenée à refuser de participer à ce processus. En effet, un tel exercice ne pouvait aboutir, en dépit des tentatives de certains ou des illusions d'autres, qu'en un texte de consensus minimal, très loin des mesures de rupture nécessaires à prendre vis-à-vis de la politique et des structures héritées du gouvernement Sarkozy.
Si l'on excepte la suppression de la PES- difficilement contestable car plébiscitée par la masse des personnels-, toutes les autres mesures préconisées ont le goût- et l'amertume- de la continuité : maintien de l'ANR, de l'AERES, du CIR, des pôles de compétitivité, d'Agreenium, des méta-programmes, des IDEX,… certes, certes en les modulant… mais en les conservant ! En dépit des bons sentiments affichés, le chiffrage de la proportion des fonds récurrents nécessaires au bon fonctionnement des unités est toujours à attendre comme la définition d'un réel plan de titularisation de tous les non-titulaires occupant des fonctions pérennes.
Pire, le listage de toutes les propositions relevées au nom d'une soi-disant démocratie on ne peut plus formelle, où la parole d'un individu est censée égaler celle d'organisations représentatives, pourrait permettre au législateur de piocher des mesures pour le moins antagoniques à nos intérêts. Cela va d'une suggestion de renforcement du rôle 'managérial' des directeurs d'unité à celle d'une fusion des différents organismes de statuts différents (EPST, EPIC) intervenant dans le domaine de la recherche agronomique, en passant par la proposition de mise en place d'un 'statut' de CDI qui ne peut qu'aller à l'encontre de celui de titulaire, fragilisant encore plus l'ensemble des agents.
Comment aurait-il pu en être autrement dès l'instant où les auteurs du rapport concluent que 'le constat s'avère proche de celui des Etats Généraux de 2004' qui ont justement généré les différentes structures (ANR, AERES et autres) dont nous voulons aujourd'hui nous débarrasser pour le plus grand bien de la recherche publique et de ses personnels !
La CGT n'entrera pas dans une querelle stérile de chiffres sur la représentativité de cette 'contribution' censée 'représenter' les personnels de l'INRA, d'autant que tout le monde a pu se rendre compte que les Assemblées Générales convoquées par la Direction de l'Institut et ses présidents de centres n'attiraient pas vraiment les foules !
En revanche, les 1720 personnels qui ont contresigné, à la date du 17 octobre, la lettre ouverte sont fondés à demander à Mme Fioraso et M. Houllier leurs réponses sur chacun des points suivants :