L'ANR garde son rôle important : la recherche sur projet, génératrice de précarité, continuera à dominer, au détriment de la recherche et des ressources pérennes.
Les IDEX, les FCS sont maintenues.
La LRU est maintenue dans ses fondements, les ‘Responsabilités et Compétences Élargies' consacrent l'abandon par l'État de sa responsabilité en termes de masse salariale et d'emplois. La masse salariale reste toujours gérée par les universités, dont beaucoup d'entre elles sont en déficit chronique et gèlent de nombreux emplois.
Le transfert vers les entreprises devient une mission centrale pour la Recherche et les Universités.
Le regroupement des universités et des écoles est prévu dans un nombre restreint de grandes structures locales ou régionales, les communautés scientifiques ou communautés d'universités. Ces communautés négocieront avec l'État et les régions des 'contrats de sites', dans lesquels pourront être inclus les organismes de recherche. En lien avec l'acte III de la décentralisation, c'est la voie ouverte à la régionalisation de la recherche, et à la liquidation des EPST nationaux et des statuts nationaux de leurs personnels.
L'AERES change de nom, en devenant un haut conseil, mais sans pour autant être vraiment réformée.
La loi ne comporte aucun volet de programmation. Avec l'austérité en toile de fond, l'amélioration des déroulements de carrières, l'augmentation des moyens et les créations de postes de titulaires sont renvoyées à un avenir plus qu'incertain, qui frappe en premier les milliers de CDD embauchés sur les appels à projets.