Le mardi matin 23 juin, plusieurs médias ont fait état de la commercialisation par l'INRA d'une agnelle née d'une brebis génétiquement modifiée.
L'INRA a également communiqué mais essentiellement pour rejeter la responsabilité de cette situation sur certains membres de l'équipe d'expérimentation.
Ce que l'institut omet de dire c'est que les dysfonctionnements du domaine de Bressonvilliers, les dysfonctionnements de l'UCEA de Jouy ne datent pas d'hier et que les délégués du personnel, tant de Jouy qu'au niveau national, n'ont cessé d'émettre des alertes auprès des directions (locales ou nationales) mais hélas, sans résultat !
Lorsque les installations expérimentales étaient intégrées ou rattachées à des unités de recherche, cela se passait autrement. Les directions (locales ou centrales) ont artificiellement séparé les UE et IE du reste du travail de recherche en se fondant, avant tout, sur une vision comptable des UE. Sans moyens (humains, financiers, etc.) pour répondre aux exigences que la DG (et aux réglementations complexes de l'expérimentation animale), ces unités sont tenues de vendre leurs services. Tout cela conduit à dégrader considérablement les conditions et l'intérêt du travail dans nos unités.
Maintenant qu'un fait grave s'est produit, la direction cherche à se défausser de ses responsabilités et veut faire porter le chapeau aux lampistes… Tout semble se passer comme si la direction lançait à la vindicte populaire quelques agents, alors que c'est toute une chaîne de dysfonctionnements qui a conduit à ce regrettable incident.
Des CAPN sont convoquées à l'encontre des agents impliqués sans que les délégués aient un recul suffisant pour étudier les dossiers dans toutes leurs conséquences, ça ressemble à une expédition punitive… Nous, CGT-INRA avons été saisis de trop d'affaires dans une période récente concernant particulièrement des domaines expérimentaux (animaliers mais pas que…) où les responsabilités hiérarchiques ont été mises de côté, ça suffit !
Dans ce contexte, nous déplorons la méthode déployée par la direction de l'INRA pour communiquer sur ce dossier sensible.
En l'état, nous pensons que cette situation est liée directement à la baisse des moyens en personnel titulaire dans les métiers concernés, accentuée par la gestion chaotique des programmes, au gré des financements aléatoires sur projets - phénomènes qui conduisent, actuellement et de manière générale, à dégrader l'organisation du travail à tous les niveaux de l'Institut.
