La CGT-INRA s'adresse à tous les personnels de l'INRA
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Message du 25 septembre 2018 - version imprimable

Comité Technique de l'INRA du 25 septembre 2018
Déclaration liminaire de la CGT

 

Monsieur le Président,

Parmi les 13 points de l'ordre du jour de ce CT, nous allons avoir une information sur le rapprochement INRA/IRSTEA. Comme vous le savez, nous sommes, à la CGT, soucieux de notre mandat, et nous avons diffusé aux personnels de l'INRA, les documents des deux comités opérationnels nommés «COMOP recherche» et «COMOP appui», afin qu'ils se fassent eux-mêmes une idée sur ce qui les attend, sans forcément se fier au son des sirènes qui vantent votre projet de fusion. Pour notre part, vous le savez, nous sommes opposés à cette fusion.

Notre opposition se trouve confortée par ce que nous avons lu dans ces documents.

•  Tout d'abord, le nom proposé pour le nouvel institut issu de la fusion de l'INRA et de l'IRSTEA : «Institut National pour la Recherche en Agriculture, Alimentation et Environnement» nous fait bien comprendre que l'agronomie n'est plus la base de nos recherches. Au passage, ceci montre que contrairement à ce qui a pu être écrit, cette fusion n'est pas une absorption de l'IRSTEA par l'INRA. Passer de l'Agronomie à l'Agriculture, c'est pour l'INRA un recul de plusieurs dizaines d'années.

•  Il est par ailleurs écrit que « La plupart des missions de l'INRA seront maintenues ». Dites-nous quelle est la part qui ne serait pas maintenue ?

•  Parce que hier, le budget 2019 a été annoncé. 1,82% d'augmentation du budget de l'ESR, dans une situation où l'inflation a dépassé les 2% en un an, et que la plus grande partie de cette « augmentation » sera consacrée au plan étudiant, ça veut dire diminution. Quant au Ministère de l'Agriculture, dont dépend largement l'IRSTEA pour ses fonds propres, son budget diminue, lui, de 9,43% ! Alors comment peut-on penser que la fusion d'un organisme exsangue sur le plan financier avec un autre qui a à peine les moyens de vivre va permettre aux deux d'aller mieux et de faire mieux, d'autant plus que vous indiquez que cette fusion aurait un coût financier non négligeable, chiffré en millions d'euros ? Ceux qui croient à cette fable ont certainement des rideaux roses devant les yeux. Nous persistons en disant que cette fusion vise à faire des économies de moyens et de personnels dans le cadre du plan gouvernemental « Action publique 2022 » - « CAP2022 ». Si tel n'était pas le cas, alors la première des mesures aurait été d'augmenter significativement la subvention d'Etat de l'IRSTEA comme celle de l'INRA. Or, ce n'est effectivement pas le cas !

•  Pour les personnels des deux instituts, beaucoup de questions se posent sur les conditions de travail et sur les aspects sociaux qu'une telle fusion pourrait engendrer si elle était menée à son terme dans les conditions actuelles d'austérité. Nous en prenons quelques aspects.

•  Commençons par le RIFSEEP, dont vous prétendez que vous allez aligner les socles IFSE par le haut. Avec quel budget ? Vous entendez par ailleurs introduire une modulation de l'IFSE, alors que nous avons obtenu à l'INRA que l'IFSE soit la même pour toutes les personnes d'un même grade. Vous entendez également introduire le CIA pour pouvoir maintenir les niveaux de prime de l'IRSTEA. Mais pour les personnels de l'IRSTEA vous ne leur garantissez leur niveau indemnitaire que pendant quelques années. De façon analogue, vous ne garantissez les conditions de rémunération des personnels du ministère de l'agriculture que pendant quelques années.

•  Pour les collègues gestionnaires, vous annoncez qu'elles et ils pourraient travailler en pôles. De plus, non seulement les collègues de l'IRSTEA devraient apprendre à travailler avec GEFI, ce qui signifie que les collègues INRA devraient passer du temps à les former, mais qu'à l'horizon 2020-2022, tous devraient apprendre à travailler avec encore un nouveau système !

•  Pour les promotions, vous annoncez des quotas réservés pour les collègues de l'IRSTEA pendant… 2 ans. Vous savez pertinemment qu'une telle fusion ne peut qu'engendrer stress et dégradations des conditions de travail car vous prévoyez d'ores et déjà des RPS en pagaille en envisageant un dispositif spécial pour y faire face !

L'ordre du jour de ce CT donne déjà une indication sur ce qui nous attend pour aligner les droits sur le moins-disant social des deux instituts : diminution des jours de RTT pour ceux qui seront en congé pour raison de santé avec mise en place d'un outil de contrôle du temps de travail qui va vous le permettre, nouveaux règlements intérieurs à tous les niveaux qui parlent des obligations des agents et en aucun cas de leurs droits. Ces deux points tombent à pic pour commencer à revisiter l'ensemble des acquis des personnels de chacun des deux instituts.

 

Cette fusion, dans ce contexte, c'est du perdant/perdant.

Tout le monde y perd  : la recherche et les personnels de l'INRA comme ceux de l'IRSTEA.

C'est pourquoi nous disons STOP à cette fusion à marche forcée, et invitons les personnels à participer aux réunions d'information que nous allons organiser dans tout l'INRA.

Afin de s'opposer à cette politique et d'exiger des budgets et des recrutements de titulaires nécessaires pour les deux Instituts, la CGT-INRA appelle à faire grève et à manifester lors de la prochaine journée d'action interprofessionnelle du 9 octobre.

 


En Septembre 2018,
élection des représentants du personnel
au Conseil Scientifique de l'INRA :
profession de foi des candidats soutenus par la CGT pour cette élection
1er tour : du 20 au 27 septembre 14h

En Décembre 2018,
élections professionnelles
dans toute la Fonction Publique,
Comité Technique de l'INRA (CT) et ministériel (CTM) - Commissions Administratives Paritaires (CAPN&L) et Commission Consultative Paritaire des Non Titulaires (CCP)
VOTEZ CGT !

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