=> Un projet de décret annule 10 millions de crédits pour l'INRA, 50 millions pour le CNRS, 64 millions pour le CEA. De plus, le gouvernement laisse entendre que des coupes budgétaires supplémentaires pourraient intervenir à l'automne. La politique du tout-projet pour financer les équipes de recherche a montré ces dernières années qu'elle nous amenait droit dans le mur, induisant une compétition stérile et néfaste entre collectifs, entre collègues, augmentant les pressions sur toutes les catégories de personnels, faisant exploser la précarité.
L'issue pour le développement d'une recherche publique sur le long terme réside dans une augmentation significative du soutien de base et de l'emploi de titulaires : nombre de collègues en sont désormais persuadés. Mais c'est la politique inverse que choisit le gouvernement, alors que ces coupes budgétaires ne peuvent qu'accentuer encore plus l'austérité déjà prégnante dans la recherche publique.
Nous réclamons l'annulation du projet de décret supprimant les crédits pour la Recherche !
=> Dans le même temps le gouvernement a annoncé que la revalorisation (limitée) du point d'indice comme les mesures catégorielles (mesures du protocole PPCR « Parcours Professionnel, Carrières et Rémunérations », dont le Rifseep fait partie) devraient être financées « par des gains de productivité ou toute mesure d'économie »… En clair, par des suppressions d'emploi et par la dégradation de nos conditions de travail.
Cela ne peut que renforcer notre opposition, celle des agents de l'INRA, celle des 4 organisations syndicales de l'INRA et celle d'une majorité des DUs à la mise en place du RIFSEEP !
En effet, si au-delà du caractère inique de cette prime à la tête du client, certains avaient pu croire en la promesse affichée de maintien du montant actuel des primes «pour la 1ère année au moins», cette annonce gouvernementale renvoie à la réalité quant au financement possible.
Tout en nous forçant à nous serrer la ceinture, le gouvernement affiche sa détermination à tenir son engagement de verser 41 milliards d'argent public au patronat au-travers du pacte de responsabilité et du crédit d'impôt compétitivité-emploi (CICE). Il continue aussi à augmenter chaque année le montant du crédit d'impôt-recherche (CIR) alors qu'il est clairement démontré que ce dispositif ne fait que constituer une subvention supplémentaire à bon compte pour le patronat. Cette politique du gouvernement Hollande-Valls-Macron toute entière tournée vers les exigences du MEDEF et de l'Union Européenne va complètement à l'encontre des intérêts de la population.
Le projet de Loi Travail, minoritaire dans le pays
mais passé en 1ère lecture aux forceps du 49-3,
l'illustre pleinement !
On doit, on peut y mettre un coup d'arrêt !