RIFSEEP :
Nous n'en voulons toujours pas à l'INRA !
Début juillet, nous apprenions que la Ministre de l'Education Nationale et son secrétaire d'Etat à l'Enseignement Supérieur et de la Recherche se refusaient finalement à demander à la Fonction Publique l'exemption du RIFSEEP pour les personnels ITA des EPST et les personnels ITRF des Universités. Cela, contrairement à tous ses engagements antérieurs de demander cette exemption !
L'argument : une revalorisation des primes promise pour... septembre 2017, après des échéances électorales ayant de fortes chances de rendre caduques de telles promesses.
Le refus de la mise en place de ce nouveau système s'est fortement exprimé à tous les niveaux de l'INRA : rassemblements massifs dans les centres avec délégations aux présidences, motions du Comité Technique, du Conseil Scientifique, de conseils de centres, de départements, de CHSCT, plus de 2000 signatures sur la pétition intersyndicale, prise de position de 106 directeurs d'unité INRA demandant de renoncer à le mettre en place dans l'Institut…
Les arguments que nos organisations syndicales avançaient ce printemps dans une lettre au Secrétaire d'Etat restent totalement d'actualité. La mise en place du RIFSEEP, qui introduit la rémunération à la tête du client et va à l'encontre du principe du travail collectif nécessaire à la recherche, aurait des conséquences désastreuses sur la motivation des personnels, l'ambiance de travail et la qualité des travaux de recherche. Elle ne pourrait qu'induire :
Délitement des collectifs
Individualisation des rémunérations poussée à l'extrême
Surcharge de travail pour les services administratifs
Baisse sensible des primes (et donc du pouvoir d'achat) à moyen terme.
De plus, seuls les ITA (lngénieurs, Techniciens et Administratifs) seraient concernés alors que les corps de chercheur/es sont exemptés. Cette différence de traitement est totalement incompréhensible et injustifiée au sein d'un milieu professionnel où le travail d'équipe est l'essence des activités de recherche. La recherche agronomique publique, déjà durement affectée par la baisse de l'emploi titulaire et par des moyens de fonctionnement contraints, n'a nullement besoin de cette nouvelle épreuve.
Rien n'est encore joué !
Désormais, il faudrait que le Comité Technique du MESR se prononce pour demander formellement l'adhésion des personnels ITA et ITRF au RIFSEEP, puis que le comité Technique de l'INRA valide aussi cette adhésion pour les personnels ITA INRA.
Les 4 organisations syndicales de l'INRA réaffirment leur
exigence d'exemption du RIFSEEP pour les ITA INRA.
C'est cette exigence qu'elles porteront au nouveau PDG de l'INRA
lors de la tenue du prochain Comité Technique de l'INRA.