Ce point d'ordre du jour fait suite aux précédentes CAP DR où avaient été analysés les modifications du concours DR2 (faisant appel à la notion de projet) et les motifs de non-candidature des CR1 au concours DR2.
La DG a donc réaffirmé sa politique de recrutement de DR auprès des CD, des présidents de jurys et des candidats :
Il y a attente d'une large variété de profils de DR2 : 4 axes sont ainsi évalués, sans que chaque axe soit forcément complètement rempli par le candidat : excellence scientifique, dimension managériale, expertise avérée et gestion de la recherche.
Le concours DR2 reste ouvert aux CR1 en pleine trajectoire mais aussi aux candidats externes. La dimension de projet innovant de recherche reste primordiale.
Le rôle du management des CR est explicité de nouveau : il doit créer des conditions pour que les CR1 puissent créer des projets innovants afin de se présenter au concours DR2.
Il y a eu une augmentation du nombre de postes de DR2 non affectés (30 en 2000, 47 en 2007, et 47 en 2008) dû en partie au taux de départ sur cette période. Le recrutement en CR (75 postes en 2007) a été majoritairement fléché sur les CR2 (6 CR1 et 69 CR2). Les guides d'aide aux candidats et aux jurys ont été réécrits. Les dossiers de candidature ont été dématérialisés en 2007 (dossier sur CD-ROM).
Le nombre de CR1 éligibles continue à augmenter (avec stabilité de l'âge moyen à 45 ans et une ancienneté moyenne de 10 années au moment du concours DR), mais il y a diminution sensible des âges moyens et de l'ancienneté des CR1 recrutés au concours DR2. Le taux de réussite au concours DR2 est actuellement proche de 50% contre 33% dans les années 2000. Les candidatures d'ingénieurs (6 sur 5 ans) et extérieures (9 sur 5 ans) au concours DR2 concernent un effectif d'âge moyen plus jeune que celui des CR1.
Il y a un rapprochement des taux de candidatures hommes et femmes ramenés au effectifs en 2007, mais sans que ces taux ne soient encore égaux. Sur 5 ans, il n'y a pas eu de changement du taux de réussite des femmes CR1 (1/3) alors que celui des hommes a augmenté sensiblement (de 1/3 à 1/2).
En 2007, le nombre de présentations au concours des candidats est égal au nombre de présentation des recrutés, ce qui tend à prouver qu'il n'y a pas d'effet « mémoire » au concours DR2.
En 2007, l'obtention de l'HDR (Habilitation à Diriger des Recherches) n'est pas un critère rédhibitoire au concours DR2, mais reste très souhaitable (80% des reçus ont une HDR). Les CSS peuvent par ailleurs demander à un DR de passer l'HDR, car un DR sans HDR partant dans le privé perd de fait la HDR qu'il a obtenu par équivalence lors de sa réussite au concours de DR.
Le taux de féminisation des CR et DR augmente régulièrement (CR de 30% à 52% en 15 ans, DR de 7% à 22% en 15 ans). Toutefois, le taux de réussite au concours DR2 ne s'améliore pas chez les femmes (plafonnement à 33% de femmes chez les DR recrutés ces dernières années), phénomène semblable observé également à l'INSERM. Le nombre de femmes susceptibles de passer DR2 est le même que celui des hommes, alors que le nombre de candidatures de femmes CR1 reste plus faible.
Les délégués du personnel sont intervenus pour faire remarquer le déséquilibre CR/DR mis au concours en 2007 (75 CR/47 DR recrutés) tendant à augmenter de fait le nombre relatif de CR par rapport aux DR. Ils ont également regretté qu'il n'y ait aucun point d'information sur les critères de non réussite aux concours des candidats.
Les délégués du personnel sont ensuite intervenus collectivement sur le problème de la carrière effective des CR1 et des DR2. La CGT-INRA a clairement redemandé le déplafonnement indiciaire des carrières des DR2 et des CR1, la CFTC et la CFDT demandant la mise en place d'un grade CR0 en parallèle à celui des DR2, tout en soulignant le risque d'arrêt de présentation au concours DR2 d'une grande partie des CR.
La CGT-INRA réclame depuis plusieurs années un déblocage indiciaire de l'échelle des CR1, afin de permettre aux CR1 de plus de 45 ans de terminer leur carrière avec un pouvoir d'achat maintenu et une progression salariale. La CGT-INRA revendique 3 échelons supplémentaires avec un alignement en fin de carrière sur les échelons de la grille des DR2. Au cours de la CAP, nous avons appris que la DG INRA aurait demandé au ministère un déplafonnement indiciaire des CR1 et DR2. Le ministère aurait répondu qu'il traiterait des problèmes indiciaires universitaires en premier lieu puis de ceux des EPST. Le choix de la création d'une classe CRex, CR0 ou autre possibilité ne doit pas oblitérer la nécessité d'une double base de travail sur la revalorisation des carrières CR1 et DR2. Le président de la CAP reconnaît que le manque d'attractivité des carrières de chercheur à l'INRA repose principalement sur la faiblesse des salaires et des moyens alloués pour l'accompagnement d'une montée en puissance ultérieure du chercheur recruté (montage d'une équipe de recherche). |