La CGT-INRA communique à tous les personnels titulaires et non-titulaires de l'Institut l'appel que vient de lancer le 51ème Congrès Confédéral de la CGT aux salariés et aux jeunes du pays pour amplifier la lutte afin d'obtenir le retrait du projet de Loi El Khomri que le gouvernement Hollande-Valls s'acharne à maintenir.

Ce projet de Loi, c'est l'individualisation des droits des salariés du privé, c'est l'inversion de la « hiérarchie des normes », avec la primauté des accords locaux d'entreprise permettant de déroger à la baisse aux conventions collectives nationales, c'est travailler toujours plus pour gagner moins, c'est faciliter les licenciements,… pour le plus grand intérêt du MEDEF même si Gattaz demande toujours plus.

Ce n'est pas qu'un problème du privé. Les salariés du public, ceux de l'INRA, sont aussi concernés. Tout recul des droits des salariés du privé ne peut que se traduire rapidement par un recul similaire pour ceux du public. Inversion de la hiérarchie des normes ? Avec la territorialisation et la régionalisation, les statuts nationaux sont de plus en plus mis à mal avec une gestion dérivant vers le plan local. Individualisation des droits ? La tentative de mise en place du RIFSEEP massivement rejetée par les agents comme par la majorité des Directeurs d'Unité, c'est l'individualisation complète des rémunérations qui est recherchée par le gouvernement, contre le caractère collectif du travail de recherche.

Obtenir le retrait de la Loi El Khomri, mettant un coup d'arrêt à cette politique de destruction des droits sociaux, serait un point d'appui considérable dans notre lutte contre le RIFSEEP et les rémunérations individualisées au « mérite » et pour une revalorisation significative du point d‘indice.

La CGT-INRA appelle les personnels à se réunir, comme dans les autres entreprises et services publics,
en assemblées générales
sur les centres INRA pour discuter et décider de la reconduction
de la grève pour gagner le retrait du projet El Khomri

Appel du Congrès Confédéral de la CGT

Les 1 000 délégués réunis en congrès à Marseille du 18 au 22 avril 2016 ont analysé la situation économique et sociale, le contexte des mobilisations désormais ancrées dans le pays depuis plus d'un mois et demi.

La CGT lance un appel fort et déterminé à l'ensemble des salariés du privé et du public, des jeunes, des privés d'emploi, des retraités et de ses syndicats, à poursuivre et amplifier partout le rapport de force jusqu'au retrait du projet de la loi dite « Travail » dynamitant notre modèle social.

Il s'agit d'organiser dans toutes les entreprises et les établissements des réunions d'information, des rencontres afin de s'opposer encore plus fort à tous les mauvais coups et à imposer de nouvelles conquêtes sociales. Un espoir immense s'ouvre pour le monde du travail grâce à la lutte unitaire menée par une CGT moderne, porteuse de propositions en phase avec l'ensemble des travailleurs-euses), à l'image du rejet massif du projet de loi El Khomri exprimé par 70% de l'opinion publique. Un mouvement qui fait face à un gouvernement désavoué, en rupture profonde avec la population et singulièrement toute la jeunesse. Un exécutif à l'écoute d'un patronat rétrograde et menaçant, privilégiant la finance à la réponse aux besoins sociaux et ambitionnant de détruire toutes les garanties collectives en fixant comme seul horizon la précarité généralisée, l'incertitude du lendemain.

Le désespoir est dans le renoncement, l'espoir est dans la lutte.

Dans ce cadre, la CGT appelle toutes les organisations à amplifier la riposte, dès le 28 avril, par la grève interprofessionnelle et les manifestations pour obtenir dans un premier temps le retrait du projet de loi de casse du code du travail.

D'ici le 28 avril, la poursuite de la construction de l'action implique la tenue d'assemblées générales dans les entreprises et les services publics pour que les salariés décident, sur la base de leurs revendications et dans l'unité, de la grève et de sa reconduction pour gagner retrait et ouverture de véritables négociations de progrès social.

Pour un code du travail du 21ème siècle,
Pour la mise en œuvre d'une réelle sécurité sociale professionnelle,
Pour la réduction du temps de travail à 32 heures.

Le 28 avril, comme le 1er mai, journée internationale de lutte des travailleurs-euses sont autant d'étapes vers la victoire.