La CGT-INRA s'adresse à tous les personnels travaillant à l'INRA

site de la CGT-INRA : https://intranet.inra.fr/cgt
ou en Internet : http://www.inra.cgt.fr/

Message du 19 mars 2008

Aujourd'hui le découpage de l'INSERM,
demain celui du CNRS,
et l'INRA serait à l'abri ?

CTP Inra du 18 mars 2008

Déclaration liminaire de la CGT-Inra (version imprimable)
Alors que le gouvernement Sarkozy-Fillon-Pécresse vient d'essuyer un large camouflet aux récentes élections municipales, ses premières déclarations laissent entendre que loin de modifier sa politique de contre-réformes rejetée par la population, il entend l'amplifier. Après la mise en place de la LRU aboutissant à une gestion managériale des universités et à leur mise en concurrence, la Recherche publique est dans l'œil du cyclone, et singulièrement les organismes nationaux publics de recherche. Mme Pécresse vient ainsi d'envoyer un courrier à tous les dirigeants d'organismes, leur demandant, selon l'agence AEF, de "décliner le discours du président de la République, de prendre en compte le nouveau cadre avec la mise en place de la loi LRU, et de lui faire des propositions dans ce sens". Sans même attendre la réponse, le dépeçage de l'INSERM en 8 instituts thématiques est en passe d'être imposé ces jours-ci. Le même découpage en Instituts est annoncé pour fin Juin 2008 pour le CNRS. En parallèle, la mission d'Aubert sur l'avenir des UMR doit rendre ses conclusions sous peu, et une des possibilités qu'elle préconise, est un mandat de gestion unique pour ces UMR, c'est-à-dire le passage de milliers d'agents des EPST sous gestion des présidents d'universités-mandarins aux pouvoirs renforcés par la LRU ayant par exemple un droit de veto sur les nominations qui ne leur plairaient pas. De même, le rapport Attali n'est toujours pas jeté aux oubliettes même si certaines professions ont obtenu sa non-prise en compte pour ce qui les concerne. Mais sur la recherche, plane toujours la volonté d'instituer un contrat à 4 ans éventuellement renouvelable une fois en lieu et place d'un recrutement sur statut de titulaire pour les jeunes chercheurs, et la reconcentration de la recherche autour de 10 grands pôles universitaires au détriment des EPST.
Plus généralement, les mesures s'accumulent contre le statut de fonctionnaire, avec par exemple le passage ce même jour au CSFP
du projet de loi modifiant le statut des enseignants-chercheurs, et instituant des commissions à la botte des présidents en lieu et place de recrutement par les pairs. Doit y être aussi examiné, contre la volonté de toutes les fédérations de fonctionnaires, le projet de loi sur «la mobilité et les parcours professionnels», qui envisage la mise en disponibilité d'office des personnels sous 2 ans après la suppression de l'emploi exercé, introduisant ainsi sous une forme à peine déguisée le licenciement suite aux restructurations (Cf. fin de message).
Qui peut croire que l'INRA, et ses personnels ITA comme chercheurs, pourrait passer au travers des gouttes? D'une part, nous sommes totalement solidaires de nos collègues de l'INSERM et du CNRS qui défendent la structuration nationale de leurs EPST et la prérogative de ces ESPT dans la définition de leur politique scientifique. Mais d'autre part, nous avons tous les motifs de penser que le démantèlement de l'INRA est programmé à la suite de celui de l'INSERM et du CNRS, même si les formes peuvent en être différentes. L'annonce de la création d'un Institut de la Biodiversité, où l'INRA est censé prendre une place de choix, est-elle le prélude au dépeçage en Instituts thématiques ? La nomination de Mme Guillou comme présidente du CA de l'École Polytechnique, avec comme le dit le communiqué de la direction, une «implication» dans le futur «campus de Saclay», c'est-à-dire un des 10 pôles du rapport Attali, est-t'elle le prélude à une autre restructuration fondée sur les pôles régionaux ? Toutes ces interrogations ne sont le seul fait des organisations syndicales, mais traversent toutes les catégories de personnels comme l'indique les prises de positions individuelles ou collectives comme celles de nombreux directeurs d'unité comme à Angers-Nantes.

En tout état de cause, la CGT-INRA appelle les personnels à affirmer massivement leur opposition à ce démantèlement annoncé en signant la pétition reprenant la motion votée par le dernier CTP pour rejeter le rapport Attali. Elle les invite à se prononcer, sous toutes les formes qu'ils jugeront utiles:
-
contre le démantèlement des EPST en Instituts thématiques et pour le maintien de l'INRA et des autres EPST comme organismes nationaux publics maîtres de leur politique scientifique,
- pour le maintien des personnels en UMR sous gestion INRA et le refus de la tutelle universitaire unique pour ces UMR,
- pour le maintien des recrutements dans toutes les catégories sur la base du statut de titulaires de 1983, incluant celui de chercheur à plein temps, et non de CDD à 4 ans,
- pour l'augmentation conséquente du soutien de base récurrent des unités en lieu et place de la multiplication des appels d'offres,
- pour l'augmentation générale des salaires pour toutes les catégories, des AT aux chercheurs.

Madame Guillou, présente au début du CTP, nous dit qu'effectivement elle a reçu une lettre de Madame Pecresse, la ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, et qu'actuellement la direction réfléchit à sa réponse ; nous n'en saurons pas plus… sinon que la direction INRA (comme celles des autres EPST, nous dit-on), chez M. d'Aubert (lequel, sous prétexte de resserrer les liens entre divers organismes de recherche, a pour mandat, LRU-Pécresse oblige, de mettre les UMR sous la tutelle des Universités), continue à défendre, pour les personnels des Unités Mixtes de Recherche, la tutelle de ses personnels… mais (M. Eddi) reconnaît que sur la question « qui dans les UMR doit gérer les moyens matériels », il y a des divergences… La direction dans la journée de ce CTP réaffirmera aussi son attachement au statut de chercheur à plein temps.

Pour qu'il en soit réellement ainsi continuons à signer et faire signer la pétition contre les desseins de M. Attali pour la Recherche. Accès à la pétition.

Elections CAP Chercheurs

Chargés de Recherche tout ceci vous concerne au premier chef, vous occupez un rôle clé dans le travail de notre institut, votez CGT c'est voter pour la permanence d'un statut de titulaires pour les chercheurs ; c'est voter contre la précarisation de la recherche, pour le développement des services publics en général, c'est voter contre la marchandisation de la recherche publique et pour que l'intérêt général soit au cœur de ses missions. Profession de foi et candidats.

Clôture et dépouillement du scrutin, le mercredi 2 avril, n'attendez pas, votez tout de suite !

Passage de la loi
« relative à la mobilité et aux parcours professionnels »
au Conseil Supérieur de la Fonction Publique d'Etat

Texte du projet de loi - article de Marianne du 13 mars 2008

Ce nouveau texte du gouvernement a pour but de réduire le nombre d'emplois publics et de liquider le statut de fonctionnaire en introduisant le recours systématique à l'intérim et la possibilité de licencier lors des réorganisations des services…

Intervention de la CGT à l'ouverture du conseil Supérieur de la Fonction Publique d'Etat le 18 mars 2008. Intervention complète.

Extrait : ... ce texte [qui vise à] accompagner les restructurations, en cours ou à venir, dont le but premier est de réduire le rôle et les missions de la Fonction publique, quel qu'en soit le versant. Dans ce cadre, de véritables plans sociaux sont en préparation que vient faciliter la position de « réorientation professionnelle ».
A la vérité, ce projet législatif est en parfaite adéquation avec politique de Restriction Générale des Politiques Publiques.
Ce n'est pas notre conception de la Fonction publique et de l'intérêt général. Ce n'est pas davantage notre vision de la négociation et du dialogue social puisque, en dépit de l'opposition majoritaire –voire unanime- des organisations syndicales, il est plus que probable que ce projet de loi continue son cheminement comme si de rien n'était.
C'est pour toutes ces raisons que la CGT s'opposera à ce texte aujourd'hui au Conseil Supérieur de la Fonction publique de l'Etat.
Au-delà, nous mettrons tout en œuvre pour que les interventions et les mobilisations rassemblées des agents et des citoyens promeuvent une autre Fonction publique que celle que vous portez, répondant toujours mieux aux besoins de toute la population.

C'est donc hier que passait au CSFPE le projet de loi susvisé.

Le vote définitif sur le texte global a été le suivant :
POUR : l'administration
CONTRE : CGT – FO – FSU – UNSA – CFTC – SOLIDAIRES
ABSTENTION : CFDT - CGC

Il va de soi que la lutte contre ce projet de loi –et sur toute la RGPP (révision générale des politiques publiques) - doit continuer et se développer. C'est ce à quoi l'UGFF va s'employer sans réserve.

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