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Message du 18 juin 2013 - version imprimable

SACLAY :

La totalité des agents INRA du sud de l'Ile de France
dans les moyens mis à disposition par la Direction Générale !

Nous connaissions la liste des 15 unités de l'INRA qui sont censées déménager dans le cadre de l'opération Saclay. Nous découvrons que ce seront au final 35 unités qui seront concernées par le périmètre structurel du projet et pas moins de 1.632 agents, soit la totalité des agents des centres INRA du sud de l'Ile de France !

Le Comité Technique (CT) de l'INRA du 7 juin avait émis à l'unanimité un avis contre l'accord de consortium sur l'Initiative d'excellence Paris Saclay (IPS). Cette décision entendait d'abord protester contre un manque total de transparence de la part de la Direction générale, qui n'avait pas communiqué aux élus du personnel la plupart des documents liés à cet accord ! Suite à cette décision, la Direction de l'INRA a été contrainte de re-convoquer un nouveau Comité Technique (CT) le 17 Juin.

Force est de constater que ce nouveau CT ne s'est pas vu fournir beaucoup plus d'éléments concrets, la Direction réaffirmant réserver ces informations aux seuls membres du conseil d'administration (CA) de l'INRA.

Ce CA est convoqué ce jeudi 20 juin à Versailles, en vue d'entériner l'accord de consortium et donner tous pouvoirs au PDG de l'INRA pour finaliser la signature de cet accord.

C'est donc en examinant les documents de travail pour ce CA du 20 juin que la CGT a découvert que, la Direction Générale chiffre à 1.632 agents, appartenant à 35 unités, les moyens qu'elle entend apporter au « périmètre structurel » de l'IDEX Paris-Saclay !
Ce document de « méthodologie des apports INRA», que nous tenons à la disposition de tous les agents, est la base sur laquelle l'INRA s'engagerait dans le consortium, en affichant les salaires de ces personnels dans le calcul de ses apports à Saclay.

Ces chiffres dépassent très largement le volume considéré dans l'opération de construction du bâtiment conjoint à l'INRA et à AgroParisTech, pour laquelle seulement 15 unités de recherche avaient été recensées.

Un rapide calcul montre que ces chiffres correspondent à la quasi-totalité des titulaires INRA, ITA comme chercheurs, du sud de l'Île de France (Versailles, Grignon, Jouy, Massy, Ivry) hors Marne-la-Vallée, qui sont ainsi affichés comme « ressources mobilisables » pour l'Université Paris-Saclay !

Interpellée, la Direction Générale s'est défendue avec embarras en prétendant que cet accord de consortium ne vise que l'IDEX et pas l'Université Paris-Saclay en gestation… alors même que l'objectif prioritaire affiché de cette IDEX est de mettre en place cette même université !

Certes, ces 1.632 agents et unités ne seraient pas tous promis à aller physiquement sur Saclay, mais tous seraient ainsi placés à terme sous la coupe de l'Université Paris Saclay, pudiquement affichée comme « espace collaboratif de recherche ».


Université qui entend être « d'un type nouveau » procédant à une gestion commune des « ressources humaines » de toutes ses composantes dont l'INRA !
Rappelons aussi que la mise en place de ce consortium est pilotée par une fondation de droit privé (fondation de coopération scientifique - FCS).

On peut se demander quel pouvoir conserveront l'INRA et ses personnels une fois pris en compte les desideratas du consortium ! Si l'INRA reste juridiquement responsable de ses personnels, de nombreux éléments dans les textes proposés montrent qu'il abandonnera de fait ses prérogatives en matière de règlements intérieurs, d'affectation, de mobilité et de définition de profils de recrutement des chercheurs, des ingénieurs et des techniciens. De plus, quelles garanties avons-nous que demain on ne demandera pas en plus à ces agents de migrer vers Saclay dans le cadre d'accords passés sous la houlette de l'Université, les organismes de recherche étant réduits à la portion congrue ?

Alors que la Direction Générale se révèle incapable de donner aujourd'hui une quelconque réponse quant au maintien de l'emploi pour les très nombreux agents des unités « fléchées Saclay » qui n'entendent pas bouger,

Alors que les problèmes de transport explosent (métro reporté à 2025-2030),

Et alors qu'à l'évidence des problèmes financiers existent pour construire le campus INRA- AgroParisTech sur Saclay,

Cette opération héritée de la politique de prestige du gouvernement précédent
doit être purement et simplement arrêtée, et au plus vite !

Au final, au Comité Technique du 17 juin, aucune voix ne s'est prononcée pour le projet d'accord de consortium, qui a été très massivement rejeté.
Votes : 8 contre (4 CGT, 3 CFDT, 1 SUD) et 1 abstention (1 CFTC).


La CGT a demandé que la liste des 35 unités impactées soit fournie aux élus du personnel.

Le Conseil d'Administration de l'INRA se tient à Versailles le 20 Juin.

La CGT-INRA invite tous les personnels concernés
à venir manifester à cette occasion leur opposition au projet "Saclay"
et à demander à ce que soit repoussé cet accord de consortium.

Au-delà de Paris-Saclay, la CGT-INRA considère plus globalement que la participation de l'INRA aux « initiatives d'excellence » (IDEX) ne traduit en rien une logique de collaboration scientifique, dans le cadre de partenariats équilibrés.

Au contraire, cette mise à disposition d'une grande partie des ressources de l'organisme représenterait une perte sans précédent d'autonomie administrative et scientifique de l'INRA. La participation de l'INRA aux IDEX conduirait de fait à une transformation de l'organisme en agence de moyens, au service de structures telles que les fondations de coopération scientifiques, dont la gouvernance échappe à tout contrôle démocratique.

Les IDEX sont aussi de nouvelles « usines à précarité », avec toute latitude pour employer des CDD. Les personnels ne pourront plus faire entendre leur voix dans des structures dont la gouvernance exclut toute participation digne de ce nom des personnels et de leurs organisations syndicales.
C'est aussi ce qu'ont exprimé tous les syndicats du Comité Technique du CNRS (CGT, FSU, SUD, CFDT, UNSA, CGC) dans une motion unanime, le 10 juin dernier.

 

 


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