Après les élections aux Commissions Administratives Paritaires, la CGT-INRA progresse à nouveau aux élections au Conseil d’Administration de l’Institut. Nous remercions les agents de l’INRA pour cette confiance renouvelée. Entre 2001 et 2005, la CGT-INRA passe ainsi de 27,4 % à 30 % des suffrages exprimés, soit + 2,6 %, et gagne ainsi presque 200 voix.
Cela étant, les règles d’attribution des sièges lui font perdre un siège. La CFDT régresse de 34,6 % à 31,4 % des suffrages exprimés mais conserve ses deux sièges (le deuxième à la plus forte moyenne), la CFTC progresse nettement en passant de 12,2 % à 17,2 % des suffrages exprimés et retrouve le siège qu’elle avait perdu en 2001, SUD obtient 21,4 % des voix et un siège, ce qui correspond à peu près aux résultats de 2001 de la liste « Vraies 35h » (-0,12%).

Pour nous CGT-INRA, notre total de voix est supérieur à celui des élections de 1985, 1989, 1993 et 2001, c’est donc un très bon résultat. A titre comparatif, la CGT (SNTRS) du CNRS (qui a, elle aussi, bien progressé dans la récente élection au CA) recueille 23 % des voix.

Il faut également remarquer que nous gagnons des voix dans un contexte où moins de 60 % des électeurs se sont prononcés. Le taux de participation à ce scrutin baisse régulièrement, ce qui indique une désaffection vis à vis du fonctionnement de cette structure… Pourtant c’est au CA que se vote le budget de l’INRA et que se prennent un certain nombre de décisions capitales pour l’Institut. Il est vrai aussi que les élus du personnel sont particulièrement minoritaires dans cette structure face aux représentants des diverses tutelles, de la profession, etc.
Enfin les cafouillages et les ratés de la direction de l’INRA dans l’organisation du vote - qu’elle a sciemment privatisée, contrairement à nos souhaits répétés - n’ont rien fait pour arranger les choses et susciter l’intérêt des électeurs !

La CGT-INRA fidèle à sa profession de foi continuera à défendre becs et ongles les intérêts de l’ensemble des agents de l’INRA lors des prochaines réunions du CA.

Ainsi, pour ce qui concerne la répartition des emplois, elle veillera à ce que les recrutements continuent dans toutes les catégories, notamment en B et C, tout en demandant un plan de transformation d’emplois destiné à résorber le sous-classement mis en évidence lors de la dernière campagne de concours interne de promotion sur place.

Elle continuera à s’opposer à la précarisation de l’emploi, et notamment à toute «fongibilité asymétrique» (transformation de crédits de personnels en crédits de fonctionnement !) qui est rendue possible par la nouvelle Loi de Finances (LOLF), et demande à la Direction de l’INRA de s’engager là-dessus dès maintenant.

La CGT-INRA défendra le maintien du statut d’EPST de notre Institut, en s’opposant à son morcellement et en particulier son éclatement en pôles de compétitivité ou en PRES (pôles régionaux de recherche et d’enseignement supérieur), aux privatisations, aux filialisations déguisées ou ouvertes.

Elle luttera pour la suppression de l’ANR (Agence Nationale pour la Recherche) omnipotente dans le paysage scientifique basé sur les appels d’offres et la contractualisation que les tutelles nous préparent, et demande dès maintenant que tous les crédits attribués à l'ANR soient reversés au soutien de base récurrent des unités.

Enfin la CGT continuera à vous rendre compte sur ce qui se passe à ce CA, sur ce qu'elle y fait et sur les différents votes.