Notre pétition condamne le manque de sincérité de la Direction Générale, qui continue d'employer la méthode déjà utilisée lors de la mise en place imposée du consortium agronomique : elle prétend ouvrir la discussion, à travers une pseudo consultation organisée au pas de charge sur des thèmes décidés sans concertation par elle- même alors que les transformations se mettent déjà en place.
Nous refusons :
Le retrait aux départements, de la gestion de l'ensemble des personnels contribuant aux travaux de recherche qu'ils animent.
La diminution des parts chercheurs en interne : les départements doivent garder le temps et les moyens d'animer sur tous les plans, les projets issus des schémas stratégiques. Si la Direction Générale fait le choix de programmes transversaux, elle doit les financer en plus des parts chercheurs, et les faire animer par d'autres scientifiques que ceux liés aux directions des départements.
La généralisation des contrats de service entre unités de recherche et services d'appui à la recherche sous prétexte de baisse des coûts de transaction. Cette évolution entraînerait la diminution de la qualité de la gestion administrative et financière des unités. De plus, cette formule de prestation de service pourrait trop facilement conduire à l'externalisation des tâches.
La perte de qualification des ingénieurs et techniciens, s'ils devaient être transférés aux services d'appui à la recherche, au travers de plates-formes et d'Unités Expérimentales, sans mission de recherche. Personne ne peut imaginer que les services d'appui à la recherche soient le lieu où s'entretiennent les compétences scientifiques. Enfin, à terme ces fonctions ne seront également pas à l'abri d'une externalisation.
Nous considérons que :
Nos missions de recherche publique nous imposent d'être organisés sur le long terme à partir des équipes, des unités et des départements, et sur la base de crédits pérennes et d'emplois titulaires. La trame de cette organisation doit reposer sur des thématiques et des orientations scientifiques discutées de manière démocratique.
Les unités doivent être de taille humaine, la gestion des unités ne doit pas être désincarnée. Nous sommes pleinement dans la fonction publique, inutile d'importer caricaturalement la pire des méthodes de gestion du privé : le mode "contrat" ne saurait régir les liens entre les sdar et les unités.
La logique de « performance » est un non sens pour une activité scientifique et ne peut être la nôtre : la solidarité et l'intérêt collectif, la créativité, la spontanéité, l'imagination sont et doivent rester les moteurs de la recherche.
C'est à l'intelligence des individus que l'on s'adresse. L'individualisation, la sacro-sainte concurrence sont à rejeter et donc les primes individualisées qui ne bénéficieraient qu'à une petite partie des personnels et laissées au jugement arbitraire de la Direction Générale qui essaie de transformer les Commissions Scientifiques Spécialisées en outil de classement des plus « méritants » !
Nous refusons cette politique de « management » qui dégrade
les conditions d'emploi et de travail de tous, avec les conséquences
désastreuses aujourd'hui publiquement reconnues.
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