Le gouvernement de Nicolas Sarkozy s'attaque directement à notre cadre de vie, que ce soit en diminuant notre pouvoir d'achat ou en mettant en œuvre tous les moyens possibles pour diminuer le niveau des retraites des agents de la Fonction Publique.
En effet, le gouvernement, sourd aux légitimes exigences salariales des personnels de la Fonction Publique, dont le pouvoir d'achat s'est érodé de près de 6,5% depuis l'année 2000, s'entête à ne pas rattraper le contentieux sur les années écoulées. Pis, le gouvernement n'a proposé au titre de 2008 que deux « mesurettes » : une prime de sommet de grade, réservée aux seules catégories A et B, et qui ne concernerait que moins de 2% des personnels de la Fonction Publique, et le paiement très partiel des heures supplémentaires et jours de RTT non pris, c'est-à-dire la simple rétribution d'un dû aux salariés !
Dans notre milieu, la spécificité des métiers de la recherche est très sérieusement mise à mal, les attaques visant les organismes publics de recherche se renforcent. Ainsi, l'existence même du CNRS est remise en cause, appelé à être découpé en départements mis sous tutelle des diverses universités françaises ce que favorise la Loi « Libertés et Responsabilités des Universités (LRU) ». L'autonomisation et la régionalisation prônées par cette loi renforceront également à terme l'éclatement des structures nationales de recherche adossées aux universités (en particulier via les UMR), INRA inclus. La mobilisation croissante des personnels et étudiants contre la LRU prouvent bien le danger de cette réforme dont nous demandons l'abrogation.
La remise en cause du mode de calcul des retraites dépasse de loin la seule remise en cause des régimes spéciaux de retraite : à terme, cette attaque ouvre la généralisation du calcul des retraites sur 42 annuités de service, la suppression des diverses bonifications accordées notamment aux mères de famille, et la généralisation du calcul du montant des retraites sur les 25 dernières meilleures années au lieu des 6 derniers mois actuellement utilisés (faites vous-même le calcul pour ce qui vous concerne… vous verrez la différence !).
Mais l'attaque la plus inique de la réforme proposée concerne l'existence de la décote pour non-atteinte du nombre d'annuités au moment de la retraite. Alors que l'âge moyen actuel d'entrée à l'INRA s'établit vers 28 ans (31 ans pour les chercheurs), la cessation automatique d'activité à l'âge de 65 ans impose de facto une décote automatique préjudiciable au montant des retraites versées. |
La CGT-INRA milite pour que le socle commun des régimes de retraites permette à tout agent de pouvoir prétendre à faire valoir ses droits à la retraite dès l'âge de 60 ans avec la garantie d'un taux maximum permettant le maintien du pouvoir d'achat et d'un train de vie décent, en revenant à un mode calcul basé sur 37,5 annuités de service pour une retraite à taux plein. |
CTP de l'INRA du 9 novembre 2007 : déclaration de la CGT-INRA
Dans les universités, la mobilisation s'accroît de plus en plus pour rejeter la loi « LRU » (Loi « Libertés et Responsabilités des Universités », dite Loi « Pécresse ») sous l'impulsion des étudiants, mobilisés en grand nombre dans au moins une vingtaine d'universités.
La CGT-INRA, qui a fait sien le combat pour l'abrogation de cette loi avec sa participation active à l'Appel des Cordeliers*, considère cette lutte tout à fait essentielle pour l'avenir et des universités et celui des organismes de recherche publique , notamment au travers des UMR maillon faible des EPST dans une conjoncture où Madame la Ministre elle-même entend les mettre sous la coupe des universités au moins pour la plupart d'entre elles au CNRS, qu'en sera-t-il pour celles de l'INRA ? Madame la Présidente nous vous reposons à nouveau la question !
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