Comment en effet maintenir une recherche publique de qualité, innovante, créative et solidaire, lorsqu'une diminution conséquente des dotations de base sur parts chercheurs est annoncée au profit du financement partiel de quelques grands programmes transversaux, qui structureront désormais la politique scientifique de l'Institut ?
Comment maintenir une activité correcte au sein des unités, lorsqu'on cherche à imposer à ces dernières des contrats de service avec les Services d'Appui à la Recherche, contrats prétextes à terme à une ouverture à l'externalisation des tâches de gestion administrative et financière ?
Comment pouvoir un instant penser que l'instauration de primes individualisées telles que la Prime d'Excellence Scientifique (PES) peut renforcer l'esprit d'équipe au sein des unités ? C'est au contraire une véritable concurrence qui va désormais s'exercer entre cette petite partie des personnels classée comme « plus méritants », et le reste des chercheurs qui ne pourront que ressentir démotivation et découragement. Les scientifiques de l'Institut, comme ceux de nombreux autres EPST ou des universités ne s'y sont d'ailleurs pas trompés puisqu'ils continuent à signer massivement les diverses pétitions demandant le retrait du décret ministériel instaurant cette Prime d'Excellence Scientifique.
Comment croire que les scientifiques de l'Institut puissent accepter de siéger dans des instances d'évaluation, si ces dernières sont désormais tenues par la Direction Générale de classer les chercheurs les plus méritants afin de leur attribuer cette inique Prime d'Excellence Scientifique ? C'est faire vraiment peu de cas de l'importance et du sérieux que donnent les chercheurs de l'Institut à l'évaluation-conseil portée par leurs pairs… |