Le gouvernement s'est mis au service du MEDEF et des actionnaires du CAC40, et des marchés internationaux. Il aggrave ainsi sa politique d'austérité conduisant à la casse de nos services publics et de nos droits sociaux, alors que la montée du chômage et le blocage des salaires se poursuivent. Après l'ANI qui fragilise encore plus les droits des salariés et le cadeau de 50 milliards fait aux actionnaires avec le « Pacte de responsabilité », le gouvernement Valls II s'attaque à la sécurité sociale. Le patronat lui en demande encore plus pour demain avec la fin des 35h et la suppression de deux jours de congés !!
Il est temps de leur dire STOP
Dans l'Enseignement Supérieur et la Recherche (ESR) la situation devient critique. Les budgets sont en berne alors que la précarité et la souffrance au travail ne cessent de progresser. A l'INRA, les recrutements ont chuté depuis 2009 dans toutes les catégories, passant de 359 à 137 pour les ITA et 139 à 39 pour les chercheurs. Pourtant, de l'argent il y en a. Pourquoi ne pas utiliser le budget public alloué au Crédit Impôt Recherche, qui sert essentiellement à alimenter les profits des multinationales, pour créer les 50 000 emplois pérennes nécessaires au bon fonctionnement de l' ESR ?
Dans ce contexte, une mobilisation a été initiée par le mouvement « Science en Marche » sur des revendications qui recoupent celles que nous portons sur la résorption de la précarité par l'embauche massive de titulaires dans toutes les catégories, chercheurs comme ITA, et sur la remise à un niveau satisfaisant de la dotation d'Etat pour les unités. Mais ces revendications n'ont de sens que si l'on remet en cause, dans le même temps, la restructuration de l'ESR engagée par le gouvernement avec la Loi Fioraso. En effet, la mise en place des Communautés d'universités et d'établissements (COMUEs) alliée à la logique de « l'excellence » (projets IDEX-initiative d'excellence, LABEX laboratoires d'excellence) menace de faire imploser le service public. Restructuration de la recherche, baisse des budgets aux Services Publics et précarité sont indissociables, chacune étant un pilier d'une réorganisation globale de la Recherche et de l'Enseignement Supérieur. La Ministre vient d‘ailleurs d'annoncer que les quelques postes créés en 2015 dans l'ESR seraient attribués et distribués par les COMUEs.
Cette restructuration poursuit en fait un triple objectif :
(i) développer le « marché » privé de la connaissance,
(ii) mettre, au nom de la « compétitivité », l'innovation au centre des objectifs de la recherche publique, et placer ainsi les labos publics directement au service des entreprises privées qui sont sur nos territoires,
(iii) développer en parallèle le marché de l'enseignement de cette connaissance.
Pour toutes ces raisons, la CGT-INRA invite les personnels à se mobiliser, en débattant de ces questions lors d'Assemblées Générales dans les centres, et en participant aux manifestations et grèves prévues en octobre :