Message intersyndical INRA du 9 novembre2009
(version imprimable)

Stop à la réorganisation de l'Institut
imposée par la Direction Générale

La convention nationale organisée les 18 et 19 novembre à Dijon vise à faire avaliser par les Directions d'Unité la réorganisation de l'INRA telle que la Direction Générale l'a prévue.

Au terme d'une pseudo consultation organisée au pas de charge sur des thèmes choisis par cette direction, sans concertation, à la suite du rapport de F. Houllier, les organisations syndicales de l'INRA (CGT, CFDT et SUD) constatent que ces orientations, déjà en partie actées, auront des conséquences catastrophiques sur l'activité de recherche et les conditions de travail :
• accentuation des travers de la gestion par projets,
• mise en concurrence entre individus (primes), et entre équipes,
• externalisation de la gestion administrative et financière des unités vers les SDAR (Services d'Appui à la Recherche),
• perte du rattachement d'une partie des Techniciens et Ingénieurs à leur département, alors qu'en appartenant aux collectifs, ils contribuent aux mêmes programmes que les chercheurs.

Nous condamnons le manque de sincérité de la Direction Générale, qui continue d'employer la méthode déjà utilisée lors de la mise en place imposée du consortium agronomique : elle prétend ouvrir la discussion alors même que les transformations se mettent déjà en place.

Nous refusons :
Le retrait aux départements, de la gestion de l'ensemble des personnels contribuant aux travaux de recherche qu'ils animent.
La diminution des parts chercheurs en interne  : les départements doivent garder le temps et les moyens d'animer sur tous les plans, les projets issus des schémas stratégiques. Si la Direction Générale fait le choix de programmes transversaux, elle doit les financer en plus des parts chercheurs, et les faire animer par d'autres scientifiques que ceux liés aux directions des départements.
La généralisation des contrats de service entre unités de recherche et SDAR sous prétexte de baisse des coûts de transaction. Cette évolution entraînerait la diminution de la qualité de la gestion administrative et financière des unités. De plus, cette formule de prestation de service pourrait trop facilement conduire à l'externalisation des tâches.
La perte de qualification des ingénieurs et techniciens, s'ils devaient être transférés aux SDAR , au travers de plates-formes et d'Unités Expérimentales, sans mission de recherche. Personne ne peut imaginer que les SDAR soient le lieu où s'entretiennent les compétences scientifiques. Enfin, à terme ces fonctions ne seront également pas à l'abri d'une externalisation.

Nos missions de recherche publique nous imposent d'être organisés sur le long terme à partir des équipes, des unités et des départements, et sur la base de crédits pérennes et d'emplois titulaires. La trame de cette organisation doit reposer sur des thématiques et des orientations scientifiques discutées de manière démocratique.

Les unités doivent être de taille humaine, la gestion des unités ne doit pas être désincarnée. Nous sommes pleinement dans la fonction publique, inutile d'importer caricaturalement la pire des méthodes de gestion du privé : le mode "contrat" ne saurait régir les liens entre les sdar et les unités.

La logique de « performance » est un non sens pour une activité scientifique et ne peut être la nôtre  : la solidarité et l'intérêt collectif, la créativité, la spontanéité, l'imagination sont et doivent rester les moteurs de la recherche.

C'est à l'intelligence des individus que l'on s'adresse. L'individualisation, la sacro-sainte concurrence sont à rejeter et donc les primes individualisées qui ne bénéficieraient qu'à une petite partie des personnels et laissées au jugement arbitraire de la Direction Générale qui essaie de transformer les Commissions Scientifiques Spécialisées en outil de classement des plus « méritants » !

Nous refusons cette politique de « management »

qui dégrade les conditions d'emploi et de travail de tous,

avec les conséquences désastreuses aujourd'hui publiquement reconnues.

Nous vous appelons à signer la pétition suivante,
et à la porter en délégation à Dijon, le 18 novembre 2009 :

Les soussignés réaffirment :

-  leur attachement au fonctionnement de l'Inra par départements permettant le maintien de compétences disciplinaires, gardant toutes les prérogatives de gestion et d'animation,

-  leur opposition à un fonctionnement sur le mode « projet »,

-  la nécessité du maintien des gestionnaires dans et par les unités,

-  le non sens du « mode contrat » pour régir les liens entre services de l'Inra,

-  la nécessité de garder les Unités Expérimentales sous la responsabilité des départements, et les aspects techniques de la recherche au sein des unités.

version imprimable : A envoyer par fax au 01.39.02.14.50 ou par courrier aux Syndicats Nationaux de l'INRA – Bâtiment Social de l'INRA – RN 10 / Porte de St Cyr – 78210 Saint-Cyr l'Ecole

Cet envoi est autorisé par la note de service 2003-36.
Si vous ne souhaitez plus recevoir les messages des syndicats nationaux,
vous pouvez vous désabonner en vous connectant à l'application http://www.inra.fr/abonnements_syndicats
en utilisant votre login/mot de passe LDAP. Si vous ne connaissez pas votre login/mot de passe ldap, contactez l'équipe informatique de votre centre (EIC)