Conseil Scientifique National de l'INRA : bilan du mandat 2003-2006 selon la CGT-Inra
En principe, le Conseil Scientifique tire sa légitimité de son indépendance de la direction de l'INRA, ce pour quoi nous avons constamment combattu. Au cours du dernier mandat 2002-2006, le CSN (Conseil Scientifique National) a pourtant eu des difficultés à trouver sa place avec très peu d'autonomie dans ses orientations. Par ailleurs, les procès verbaux ont disparu de l'intranet INRA depuis avril 2004. Les initiatives prises lors du précédent mandat pour renforcer la lisibilité et la crédibilité du conseil (comme par exemple la feuille d'information affichée dans tout l'INRA) n'ont même pas été reconduites durant les quatre dernières années. Pourtant le CSN est sensé orienter les grands choix stratégiques de l'INRA.
Deux grandes séries de thèmes ont donné lieu à des débats
Ce fut d'abord le grand mouvement pour la recherche publique de 2003-2004 , déclenché par les baisses des crédits, les
550 suppressions de postes et le mépris du ministre. Ce furent ensuite la redéfinition des frontières des départements et leur évaluation pour mettre l'INRA en conformité avec la recherche sur projets de quatre ans, matérialisée en 2005 par la mise en place de l'ANR (Agence Nationale de la recherche).
Le président du CSN de l'INRA fut l'un des initiateurs du mouvement « Sauvons La Recherche » (« SLR ») qui appela les Directeurs d'Unité de tous les organismes à démissionner à la suite des scandaleuses coupures budgétaires de 2002-2003. Ce mouvement, émanant au départ essentiellement de cadres privés de leurs ressources par la politique du gouvernement Raffarin, a heureusement été débordé par les jeunes chercheurs (doctorants et post-docs) soutenus par l'ensemble de la population qui ont exigé et gagné ainsi des centaines de postes statutaires. Le CSN, souvent sur notre initiative, a plus ou moins nettement accompagné ce mouvement mais toujours avec un certain retard sur l'actualité du fait de réticences de la direction et de la présidence du conseil à aller au bout de leur engagement pour la recherche publique.
La contribution de l'INRA à l'élaboration de la loi sur la recherche en 2004- 2005 a donné lieu à un débat sur la recherche finalisée . La réaction de l'organisme à ce qui semblait au départ être une remise en cause de la place de la science par rapport à la technologie a permis de clarifier la question. Au cours de ce débat, nous avons dû aussi nous opposer à la proposition émanant du président et de certains élus qui tendait à institutionnaliser la précarisation des jeunes chercheurs par la généralisation d'un statut de post-doc de 2 ou 3 ans, et promouvoir la règle du recrutement majoritaire en CR1. ... lire la suite |