La CGT-INRA s'adresse à tous les personnels travaillant à l'INRA

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ou en Internet : http://www.inra.cgt.fr/

Message du 7 janvier 2016 - version imprimable

VOEUX 2016
du syndicat CGT-INRA

Ceux qui luttent ne sont pas sûrs de gagner, mais ceux qui ne luttent pas
ont déjà perdu

Bertold Brecht

Après une année 2015 tragique pour tous avec les attentats terroristes en début et en fin d'année, les multiples attaques aux droits des travailleurs par le gouvernement : loi Macron, fonction publique laissée pour compte, salaires stagnants ou régressant, accords bafoués, avantages et gages donnés aux seuls patrons, travailleurs laissés pour compte, chômage augmenté, on ne peut que souhaiter que les choses changent en mieux pour 2016, le souhaiter à toutes et tous.

Prenons en main encore mieux, encore plus, nos situations, unissons-nous pour combattre l'austérité, faire valoir nos droits, défendre nos vies et donc nos libertés, nos libertés de citoyens, notamment notre droit à faire la grève, à manifester, à ne pas nous laisser faire sous prétexte d'état d'urgence, dont il apparaît de plus en plus que cet état est utilisé davantage pour faire taire les militants, museler les travailleurs que lutter contre le danger terroriste.

Ne nous laissons pas non plus enfermer dans des polémiques stériles à la façon de l'arbre qui cache la forêt. Syndicat ayant montré, lors des périodes sombres de notre histoire, ses capacités à lutter et à mobiliser les travailleurs, la CGT ne saurait accepter un état de guerre permanent. La CGT est pour la paix ici et dans le monde. Ici et dans le monde, elle est aux côtés des opprimés et, en particulier, clame haut et fort son soutien aux réfugiés, trouvant particulièrement mesquine à ce sujet la politique actuelle.

En matière de recherche et d'enseignement, nous ne pouvons absolument pas nous satisfaire d'une politique qui non seulement nous étrangle financièrement, embauche de moins en moins, fait du « projet » ou de la « mission » un dogme, mais qui éclate ou vise à parcelliser les grands instituts de recherche comme le CNRS, l'INSERM ou nous-mêmes à l'INRA, visant au premier chef un utilitarisme « régionalisé » pour le moins contestable : rarement il est question d'utilité sociale, d'utilité généreuse, du bien commun, santé, connaissance, progrès… mais plutôt de s'inscrire dans des créneaux marchands, faisant de la loi du marché la règle sacrosainte, laissant de côté des milliers de précaires, laissant de côtés des sujets profitables à la communauté des humains…

Beaucoup d'entre nous attendaient mieux, beaucoup mieux, d'un gouvernement qui au départ disait vouloir réguler les banques, développer la recherche, l'enseignement supérieur, donner une priorité aux jeunes…

Le chômage s'aggrave, il touche particulièrement l'entrée dans la vie active et donc les jeunes. On pousse dehors les vieux travailleurs, tout en allongeant les durées nécessaires à une retraite complète, ce n'est pas ça dont nous voulions, et les diktats de « Bruxelles » ont bon dos… Bien des mesures sont concoctées par nos gouvernants réunis ensemble à Bruxelles pour privatiser de nombreux secteurs du monde du travail, remplacer les garanties collectives par une concurrence basée non sur le mieux-disant social mais sur le moins coûtant, opposant travailleurs avec emplois et sans emplois, à l'intérieur d'un pays comme entre les pays !

Est-ce de ce type de société dont nous rêvons pour 2016 ? Non ! Nous devons ensemble, avec tous ceux qui veulent rejeter cette politique néfaste aux intérêts des travailleurs, combattre pour nos droits, pour la paix ici et ailleurs, pour le bien commun, pour que nos salaires ne soient pas ridicules, pour que nous ayons des emplois, pour que la fonction publique retrouve sa vocation au service de tous, pour qu'elle embauche dans la santé, dans l'éducation, dans la recherche.

Le 26 janvier CGT, FO et Solidaires, rejoints par la FSU, disent un premier NON à cette politique, en appelant à la grève pour dire « salaire de misère y en a marre », marre de vos réformes des services publics allant vers plus de « chacun pour soi » et de primes à la tête du client basées sur la soumission aux ordres et aux directives, sur la quantification du « service rendu » ou de « l'excellence » du poste, comme cela s'annonce avec le RIFSEEP… La CGT-INRA invite les personnels de l'Institut, titulaires et non-titulaires, à s'inscrire massivement dans cette grève.

L'année 2016 sera aussi l'année du congrès de la CGT-INRA. Il n'est donc pas trop tard pour rejoindre son combat, le vôtre, en vous organisant avec elle pour mettre en commun nos expériences, pour acquérir ensemble des capacités à contrer l'adversaire, grand ou petit, singulier ou pluriel.

Les dernières mobilisations fin 2015 contre le RIFSEEP ont montré qu'il était possible de se dresser ensemble contre ses mesures iniques, lesquelles reviennent à renforcer de l'arbitraire et créer (ou ressusciter) un salaire à la tête du client, un salaire « à la tâche » !

Que 2016 soit une grande année combative de toutes et tous,
contre l'oppression et le mépris, pour les libertés inscrites dans la République,
en particulier celle de manifester pour défendre nos revendications !


Prime de Participation à la Recherche (PPR), Prime de Recherche (PR),
Prime informatique, Prime de technicité…
On supprime au 1er janvier 2017   ?

La façon dont nous sommes actuellement rémunérés (traitement et primes) devrait être modifiée par la mise en place d'un nouveau « régime indemnitaire tenant compte des fonctions, des sujétions, de l'expertise et de l'engagement professionnel » (= RIFSEEP).

A l'INRA et partout dans l'Enseignement supérieur et la recherche :
Dites NON au RIFSEEP !
Venez le dire en délégation le 13 Janvier devant la réunion prévue au Ministère pour "développer au mieux le passage au RIFSEEP " (RDV à 14 heures au 72 Rue Régnault Paris 13ème - Métro Olympiades)

Comme la CGT-INRA, la majorité des organisations syndicales de l'enseignement supérieur et de la recherche (sauf SGEN-CFDT et UNSA) dénoncent la mise en place forcée de ce nouveau régime indemnitaire. Nos organisations ont lancé une pétition que nous vous invitons tous à signer ( en ligne ou auprès des sections syndicales de votre centre).

Pétition :
Pour nos primes : ni RIFSEEP, ni statu quo !
Revalorisation de nos rémunérations et égalité de traitement !


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