Election des représentants du personnel
au Conseil d'Administration de l'Institut Agronomique, Vétérinaire et Forestier de France (IAVFF)

Depuis sa création en 2010 en dépit des protestations quasi-unanimes des personnels, quelle a été la « plus-value » apportée par Agreenium pour la Recherche et l'Enseignement supérieur agronomique ? Aucune ! Malgré cela, le nouveau gouvernement n'a pas remis en cause, et encore moins supprimé ce consortium.

Pourtant Agreenium est mort et l'IAVFF lui succède. Le nouvel avatar du ministère de l'agriculture doit reprendre les missions d'Agreenium et « structurer » l'Enseignement supérieur agronomique et vétérinaire. Les Ecoles, l'INRA, l'Irstea (qui ne faisait pas partie d'Agreenium) et le Cirad ont donc été sommés de rejoindre l'IAVFF.

En 5 ans d'existence, Agreenium n'a pas prouvé son utilité pour l'enseignement supérieur Agronomique.

Agreenium devait favoriser la coopération inter organismes/écoles, la réalité est moins séduisante, comme l'a reconnu B. Chevassus Au Louis dans un rapport du Conseil d'Orientation Stratégique : le bilan est mitigé ! Ainsi tous les personnels du secteur international de l'INRA détachés à Agreenium ont demandé à rejoindre l'institut.

Agreenium ne fut qu'une structure de plus dans le mille-feuille institutionnel. L'IAVFF conçu sur le modèle du consortium présente les mêmes dangers.

Ce n'est pas un hasard si tous les représentants du personnel au CNESERAAV (Conseil National de l'Enseignement Supérieur de la Recherche Agricole, Agroalimentaire et Vétérinaire) ont rejeté l'IAVFF.

Les raisons de s'opposer à l'IAVFF sont en effet les mêmes que lors de la création du consortium Agreenium :

  Cette superstructure est toujours susceptible d'englober à terme une partie des missions de ses membres, et de se substituer aux organismes fondateurs.

  L'IAVFF comme Agreenium ne survivra que grâce aux subventions des membres. Il n'a quasiment pas reçu de financement spécifique des ministères. L'INRA assure la majeure partie du financement de l'IAVFF, ce qui diminue d'autant les moyens de l'INRA dans un contexte d'austérité.

Le programme ‘phare' appelé ‘Agreenskills' se vante de proposer une rémunération 60 % plus élevée que celle des jeunes chercheurs statutaires grâce à une prime de 1 365.85 €/mois, aboutissant ainsi à créer une situation à plusieurs vitesses pour les jeunes chercheurs dans un même labo !

Nos instituts et organismes de recherche courent donc toujours le risque d'être fusionnés dans cette nouvelle structure. Nous continuons d'exiger la restitution de la totalité des moyens financiers alloués à ce type de structure.

Aucun salut n'est à attendre de l'IAVFF qui, au contraire, ne peut vivre qu'en « parasite » des organismes de recherches et écoles agronomiques ! Alors que le budget 2016 perpétue et aggrave l'austérité qui nous est imposée, la CGT revendique que davantage d'argent public soit investi directement dans les organismes EPST et EPIC. Cela est possible en réorientant vers la recherche publique les sommes colossales données à bon compte au patronat par le Crédit d'Impôt Recherche : 6 milliards € ! Un chiffre à comparer au budget de l'INRA (800 millions €), de l'Irstea (110 millions €) ou du Cirad (207 millions €).

Ces élections des représentants du personnel au Conseil d'Administration d'IAVFF interviennent de plus dans un contexte de lutte, contre l'opération Saclay lourde de mobilités forcées pour des centaines de collègues INRA et AgroParisTech, pour la défense des emplois et plus particulièrement pour la titularisation de nos collègues précaires.

Votre vote est donc l'occasion d'envoyer un message clair au ministère :

Pour que les membres de l'IAVFF conservent l'intégralité de leurs missions et la responsabilité pleine et entière de leur programmation scientifique,

Pour que les organismes et établissements membres fondateurs de l'IAVFF conservent la responsabilité de la totalité de leurs personnels,

Pour que les processus de « mutua­lisation » soient abandonnés donc pour qu'il n'y ait ni suppressions d'emplois ni transferts de compétences ou de fonctions dans l‘IAVFF,

Contre tout recrutement direct d'agents par l'IAVFF.

Ce dont souffrent la Recherche
et l'Enseignement supérieur agronomiques c'est du manque de moyen et de postes. Il est temps de refuser le déclin scientifique.

Votez CGT, c'est affirmer votre choix d'une recherche indépendante, c'est refuser la logique de la recherche sur projet.

Votez CGT c'est refuser la multiplication de toutes les structures parasites et inutiles mises en place par les gouvernements successifs depuis près de 10 ans.

Comme nous le faisons depuis 5 ans nous poursuivrons en commun le combat des syndicats CGT de l'INRA (CGT-INRA), du Ministère de l'Agriculture (SYAC-CGT), du Cirad (CGT-Cirad), et de l'Irstea (SNTRS-CGT), en restant particulièrement vigilants sur l'impact possible de l'IAVFF sur le fonctionnement à tous les niveaux (financements, emplois, …) de nos organismes et écoles agronomiques.

Pour nos primes :
non au RIFSEEP,
prime à la tête du client
censé remplacer la PPRS !

Revalorisation de nos rémunérations et égalité de traitement

Signez la Pétition
CGT (SNTRS, CGT-INRA, FERC-SUP), FSU (SNASUB, SNESUP, SNCS, SNEP), SNPTES, Sud Recherche EPST, FO (SNPREES, Sup autonome)