En ce début d'année, la CGT-INRA vous épargnera les images joyeuses qui fleurissent un peu partout pour nous faire oublier tous les coups portés contre l'ensemble des conquêtes sociales que nos ancêtres ont gagnées par leurs luttes.
Le budget d'austérité imposé par le gouvernement Sarkozy à l'INRA, ses unités et ses personnels va à l'encontre du développement de la recherche agronomique. Et, pour notre part, nous ne nous félicitons pas de ce que la direction générale de l'INRA, dans ce contexte budgétaire, fasse le choix de poursuivre sur ses « méta-programmes », pour leur consacrer 30% des moyens de fonctionnement déjà en baisse. La majorité des unités, qui ne sont pas dans ces « méta-programmes », vont découvrir dans les jours qui viennent la réalité des coupes budgétaires induites. Cela n'empêche pas la Direction générale de formuler « le vœu que l'année à venir soit placée sous le signe de la cohérence et de la cohésion dans la mise en œuvre des orientations 2010-2020 » (lire ses orientations) et d'en appeler à la « mobilisation de tout le personnel pour relever les défis ».
Ainsi donc, après avoir obtenu des félicitations pour les conséquentes économies réalisées par l'application de la Révision Générale des Politiques Publiques (RGPP) au niveau des fonctions support (Cf. les conclusions rendues lors du 6ème conseil de modernisation des politiques publiques et notamment la partie avancements des réformes RGPP au ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche), la Direction Générale entend étendre l'excellence de sa prestation en s'attaquant aux installations expérimentales, comme cela est indiqué dans son contrat d'objectifs (page 24). Et, vous l'aurez compris, la Direction Générale espère de surcroît obtenir l'adhésion des personnels sur ses orientations, et leur mobilisation pour les mener à bien !
La mobilisation sera certes, nécessaire. Mais pas pour adhérer à la politique mise en œuvre à l'INRA comme ailleurs : 2012 sera ce que nous en ferons.
Pour cette nouvelle année, nous vous souhaitons bonheur, santé et prospérité :
• Le bonheur, dont le conventionnel Saint-Just estimait qu'il était une idée neuve en Europe, est toujours loin de régner sur une planète où sévissent toujours guerres et famines, ces catastrophes qui n'ont rien de naturel.
• La santé, ce bien le plus précieux... nous ne sommes pas égaux devant la maladie, mais il nous appartient de faire en sorte que nous le soyons dans l'accès aux soins ; ce n'est pas gagné d'avance au vu des restrictions budgétaires, du moindre remboursement des frais médicaux, des taxes qui conduisent à la hausse des tarifs des mutuelles, pendant que les exonérations des cotisations sociales enrichissent le patronat et les actionnaires en pillant la sécurité sociale et les régimes de retraite.
• La prospérité ? Mieux vaut être banquier que salarié face aux plans d'austérité à répétition. Ceux qu'épargne le chômage subissent le blocage des salaires.
Alors nous souhaitons que 2012 soit l'année de grands changements, pas seulement au sommet de l'Etat, mais des orientations économiques et sociales, vers une autre répartition des richesses en France et dans le monde, pour une société plus juste et solidaire. Cela ne tombera pas du ciel mais nécessitera l'action collective de toutes celles et de tous ceux qui s'indignent et ne se résignent pas.
